Démarrage prochain des travaux du pont de Ndioum, l’espoir renaît, mais … ?

21 novembre 2012

Démarrage prochain des travaux du pont de Ndioum, l’espoir renaît, mais … ?

Le premier ministre du Sénégal Abdoul Mbaye a procédé dimanche la pose de la première pierre du futur pont de Ndioum, localité située dans le Nord du pays. Ce pas au combien symbolique vient ainsi redonner espoir aux milliers de gens qui traversent quotidiennement le Doué, du nom de ce bras de fleuve qui sépare la Commune en deux. En effet, la construction d’un pont sur le Doué est une vielle doléances des populations. Ainsi, à travers un financement américain du Millenium Challenge Accouint (MCA), c’est l’espoir de tout une Commune qui a fini de renaître. Pour la circonstance, le chef du gouvernement a fait le déplacement avec l’ambassadeur américain à Dakar, Lewis Lukens. Toutefois, il ne faut pas aller trop vite en besogne. Car les belles paroles suaves, les ndioumois en ont tellement entendus. C’est tellement beau de procéder à des poses de pierre, mais les actes ne suivent souvent pas. Et c’est une pratique bien connue de nos dirigeants. Les plus âgés vous diront que les gens, surtout les politiciens parlaient du pont de Ndioum depuis l’époque Seghorienne. Juste pour vous dire que l’attente à été longue. Le Doué est un facteur non négligeable dans la vie des riverains. Grace à ses eaux poissonneuses, la pêche s’y développe. Il rend également possible l’agriculture, avec notamment la cuvette rizicole, mais aussi les cultures de décrue. Toutefois, il est également perçu comme obstacle pour les populations. Dans la partie du Walo, de nombreux villages qui dépendent presque de Ndioum, se trouvent dans un enclavement. A cela, s’ajoutent d’autres contraintes liées à la traversée, surtout en période hivernale ou durant campagne agricole. Que dire des pertes en vies humaines ? Combien de personnes ont perdues la vie en tentant de franchir le Doué ? Combien de familles qui pleurent encore la perte d’un des leurs ? Et l’Etat dans tous cela ? Alors, fini le temps des promesses et des discours harangueurs. Aujourd’hui, les populations exigent plus de considération. Il faut passer à l’acte qui se traduira forcément par le démarrage des travaux. Et cela, le plus rapidement possible. La forte mobilisation dimanche dernier des populations à Ndioum pour accueillir le premier ministre et sa délégation, traduit le désir manifeste de ces dernières à voir enfin la concrétisation d’un rêve. Un pont sur le Doué est plus qu’une nécessité. Sa réalisation permettra un désenclavement total de l’Ile à Morphil, mais sera également un grand soulagement pour ces populations qui, avec la peur au ventre, bravaient quotidiennement le Doué. Monsieur le premier ministre, les ndioumois apprécient votre acte à sa juste valeur. Mais ils vous attendent dans 20 mois (la durée des travaux selon les autorités). Mais cette fois-ci, pour la pose de la « dernière pierre ».

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